Avant mes 39 ans, j’avais déjà perdu ma maman, mon papa et mes deux beaux-parents. Des êtres chers à mon coeur qui n’ont pas eu la chance de profiter d’une retraite pourtant méritée, tant leurs vies furent riches, de travail mais aussi souvent de très grandes difficultés.

Ce regret de ne jamais pouvoir les aider à préparer et profiter de cette nouvelle étape de leur vie se rappelle à moi chaque fois que ma fille Charlotte regarde une photo de son grand-père et s'écrie "grand papa !!"

Mon beau-père était un chef d’entreprise passionné. Il repoussait l’idée de la retraite, convaincu qu’il aurait "le temps". Il avait tant d’intérêts, tant de passions — l’art, l’histoire, les voyages… Il repoussait ce moment sans vraiment y penser. 

Mais la vie en a décidé autrement. La maladie est venue s’imposer à 72 ans, et c’est elle, un peu brutalement, qui l’a forcé à arrêter son activité.

Il n’a pas eu le temps de préparer cette transition à sa manière, de choisir ce qu’il voulait en faire. Il n’a pas eu le temps d’organiser la suite, et ce qu’il rêvait de vivre "après" s’est évanoui avant même d’avoir pu exister.

Il avait tant de projets, tant d’envies, et, à la fin, tant de regrets. 

J’ai vu de près, trop de fois, ce que cela fait de remettre toujours à plus tard.

Peut-être est-ce pour ça que, aujourd’hui, j’accompagne ceux qui se trouvent à ce tournant, non pas pour les convaincre d’arrêter plus tôt, mais pour qu’ils puissent choisir comment ils veulent écrire la suite.

Cette résilience et cette quête d'une vie meilleure pour les autres n’est pas un don. C’est le résultat de plusieurs années de formation, d’écoute, de rencontres, et d’un investissement personnel acharné.